L’olfactologie est une thérapie psychocorporelle énergétique brève reposant sur les odeurs et leur pouvoir sur notre inconscient.
Elle utilise l’odorat, l’un des cinq sens en lien direct avec l’inconscient et la mémoire, ainsi que les molécules aromatiques des huiles essentielles pour faire remonter à la surface des émotions responsables de blocages ou de mal-être, et ainsi retrouver un mieux-être au quotidien.
En 2004, Linda Buck et Richard Axel ont d'ailleurs révélé l’existence de récepteurs olfactifs neuronaux dans la muqueuse nasale permettant de comprendre comment ces cellules percevaient les odeurs et transmettaient l'information au cerveau. Cette découverte leur a valu le prix Nobel 2004 de Physiologie et de Médecine.
Les molécules odorantes des huiles essentielles envoient un signal chimique transformé en un influx nerveux directement envoyé au cerveau limbique (autrefois nommé rhinencéphale, « cerveau du nez » ), le cerveau des émotions et des souvenirs, et ce sans passer par le cerveau mental. L'inhalation de certaines huiles essentielles permettrait ainsi d’accéder directement à l’inconscient, de réveiller certains souvenirs à l’origine de souffrances psychiques et/ou physiques.
L’utilisation des plantes aromatiques pour leur effet curatif sur l’esprit existe depuis des millénaires
L’olfactologie explore l’influence des odeurs sur notre psychisme et leur faculté à améliorer notre bien-être au quotidien. Mais les plantes aromatiques peuvent-elles vraiment modifier nos humeurs ?
L’utilisation des plantes aromatiques pour leur effet curatif sur l’esprit existe depuis des millénaires. Dans l’
Dans la Grèce Antique, les effluves de safran étaient utilisés pour favoriser l’endormissement et Hippocrate affirmait même : « le parfum est un remède pour soigner la mauvaise humeur ».
Les huiles essentielles de lavande, géranium, basilic tropical ou ylang-ylang sont couramment utilisées pour soulager le stress, tandis que l’épinette noire, la bergamote et le romarin sont stimulants et aident à combattre la fatigue générale. Les huiles d’orange douce, mandarine verte et camomille romaine ont un effet calmant qui favorise l’endormissement.
Pour tirer pleinement profit des bienfaits des plantes en aromatologie, Alexia Blondel, spécialiste en huiles essentielles, conseille la diffusion d’une essence préalablement choisie dans la pièce, pour créer un espace individuel de cocooning.
Du nez au cerveau
Souvent relégué au rang d’inconscient, le sens olfactif est pourtant en prise directe avec nos émotions et notre comportement. « Dans notre société actuelle, le sens olfactif a été totalement délaissé » observe Pauline Dumail, aromathérapeute. « Le cerveau était au départ un bulbe olfactif. L’odorat est le sens primaire de l'homme mais on ne prend réellement conscience de son importance et de son lien intense avec nos émotions que lorsqu’on souffre d’anosmie (perte de l’odorat)».
Lorsque l’on sent une odeur, un influx nerveux rejoint le système limbique, noyau de la mémoire et des émotions. C’est dans cette structure cérébrale que le message olfactif est analysé par notre cerveau avant d’être transcrit en sensation de plaisir ou déplaisir. Cette action réelle est prouvée à travers l’étude menée par le professeur Arnaud Aubert, docteur en neurosciences et en psychophysiologie à l’université de Tours. Il démontre les effets calmants d’une eau à la fleur de figuier sur la tension musculaire, l’activité cardiaque et la voix après quinze jours d’utilisation. La fragrance régule efficacement le stress et améliore le bien-être.